Les Mouettes de Genève s’inscrivent en droite ligne dans le patrimoine genevois. Le réseau de navettes lacustres, né en 1897, sillonne la rade toute l’année sans marquer la pause hivernale.
Questions à Joël Charrière directeur de la Société des Mouettes Genevoises Navigation.
Combien de voyageurs empruntent vos navettes lacustres chaque année?
Les Mouettes transportent plus d’un million de passagers chaque année.
En quoi la Société des Mouettes Genevoises Navigation contribuet-elle à l’attractivité touristique du canton?
Les Mouettes existent depuis 1897, elles font partie du patrimoine genevois et permettent donc à de nombreux touristes de découvrir Genève. Elles sont un moyen ludique et rapide de se rendre d’un côté à l’autre de Genève.
Depuis 2004, vos bateaux naviguent l’hiver, et pourtant certains Genevois l’ignorent encore. Pensez-vous que votre nouvelle communication — usage des réseaux sociaux — peut palier ce déficit d’informations?
Les Mouettes ont navigué uniquement l’été pendant 70 ans, ce qui est ancré dans la mémoire des Genevois. Il est donc important pour nous de véhiculer une nouvelle image de la société, un moyen facile et rapide de traverser Genève pour se rendre au bureau ou à un rendez-vous professionnel. Nous espérons que notre nouvelle campagne de communication permettra de toucher un maximum d’actifs.
La SMGN aimerait moderniser ses bateaux, des projets sont à l’étude. Pouvez-nous en dire davantage?
En effet, la construction de deux nouveaux bateaux est en cours, il s’agira de deux bateaux électro-solaires quasiment identiques aux bateaux actuellement en service sur les lignes 3 et 4. Ceux-ci remplaceront les bateaux traditionnels des lignes 1 et 2. De ce fait, toute la flotte sera électro-solaire hormis les bateaux de réserve. Cette évolution s’inscrit dans un contexte écologique cher à mes yeux.
Quand on évoque les Mouettes Genevoises, on oublie parfois que vous exploitez aussi la Neptune. Pouvez-vous nous rappeler la vocation de cette embarcation?
La vocation de la Fondation Neptune est de maintenir à flot et de continuer à faire vivre cette barque d’antan faisant partie du patrimoine genevois à travers des croisières organisées durant l’été.
Vous avez acquis la SMGN en 1991. De quoi êtes-vous le plus fier?
Je suis fier de pouvoir continuer à faire fonctionner cette société familiale qui m’a été transmise par mes parents. De plus, nous avons étoffé l’offre de transport public au sein du réseau genevois tout en gardant le côté familial, du fait de notre petite structure. J’ai aussi une certaine fierté par rapport à nos bateaux solaires qui sont reconnus dans le monde entier pour leurs performances.