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unireso a fêté ses 20 ans

En 2021, unireso a fêté ses 20 ans et a remercié ses 3,5 milliards de fidèles voyageurs

La communauté tarifaire unireso qui regroupe les Transports publics genevois (tpg), les Chemins de Fer Fédéraux (CFF) et la Société des Mouettes Genevoises Navigation (SMGN) a célébré ses 20 ans en 2021. Vous trouverez sur cette page entièrement consacrée à cet anniversaire des articles retraçant les temps forts de cette aventure et découvrirez les femmes et les hommes, qui ont créé et façonné la communauté tarifaire, permettant ainsi aux voyageurs d’emprunter bus, tram, train et Mouettes Genevoises avec un seul titre de transport.

Bon anniversaire !

Depuis la création d’unireso il y a vingt ans, les tpg et unireso travaillent étroitement ensemble pour promouvoir les transports collectifs et pour assurer le développement d’un système tarifaire le plus logique et efficace que possible. Dès le début, le rapport entre les deux entités était proche et productif, puisque le Président d’unireso était Christoph Stucki, ancien Directeur général des tpg durant de nombreuses années.

Pendant ces deux décennies, unireso a participé à des changements majeurs dans le paysage tarifaire de la région de Genève. L’organisation du début, qui réunissait uniquement les trois opérateurs du canton, les tpg, les CFF et les Mouettes Genevoises, s’est élargie au fur et à mesure, en incluant des opérateurs tels que les TPN de Nyon, TAC d’Annemasse en France, et la SNCF. La structure d’unireso a été adaptée au rythme des changements de la région.

Tout ce temps, à travers la croissance et toutes les évolutions de gouvernance, l’entreprise des tpg était aux côtés d’unireso et continuera de l’être afin de mieux fidéliser nos clients sur le long terme. Merci et bon anniversaire à unireso !

Anne Hornung-Soukup, Présidente du Conseil d’administration des tpg

Voici 20 ans qu’unireso œuvre à faciliter et promouvoir les déplacements au sein du canton de Genève. Les CFF sont très fiers de faire partie de ses membres fondateurs, avec les Mouettes Genevoises et la grande entreprise régionale que sont les tpg. Tous trois nous collaborons de manière constructive et intégrée au développement de la mobilité au sein de la zone 10, sous l’oeil bienveillant du canton. Nous saluons ici l’engagement de tous et, comme exploitant du Léman Express, nous n’oublions pas le rôle moteur qu’a eu unireso dans la création de la grande coopération transfrontalière Léman Pass. Notre modèle tarifaire suisse est unique au monde, et participe à faire des Suisses les plus grands consommateurs mondiaux de kilomètres effectués en transports publics.

Merci donc à l’équipe unireso qui relève avec professionnalisme et enthousiasme les défis que sont les nôtres, en particulier en cette période de Covid. Longue vie à unireso !

Alain Barbey, directeur régional des CFF en Suisse romande.

U L’union des trois opérateurs historiques, les CFF, TPG et Mouettes Genevoises a permis d’assurer aux voyageurs un service « 1 billet, 4 façons de voyager ».

N La nouveauté de cette offre combinée a positionné unireso comme un accélérateur de mobilité douce.

I L’intérêt des voyageurs a été régulièrement motivé par une communication innovante.

R Le réseau s’est développé avec l’arrivée de nouveaux opérateurs.

E L’économie et la facilité pour les voyageurs sont restées au centre des préoccupations.

S Le service globalement obtenu est de plus en plus attractif.

O L’organisation entre les opérateurs a facilité les correspondances entre les différents moyens de transport.

Les Mouettes Genevoises sont fières d’avoir participé à cette belle aventure que constitue unireso au bénéfice de Genève et de ses visiteurs.

Me Antoine Bohler, président de la Société des Mouettes Genevoises Navigation SA

unireso, vingt bougies et la mission de rouler aux côtés des voyageurs

En 2001, la communauté tarifaire unireso est mise sur les « rails ». Son ambition : simplifier la vie des voyageurs qui se déplacent à bord des transports collectifs. Comment ? En leur permettant d’utiliser dans le canton de Genève les CFF, les tpg ou les Mouettes Genevoises avec un seul titre de transport. Quelques années plus tard, la communauté élargit son périmètre en France voisine et dans le canton de Vaud. Pour marquer cet anniversaire, nous dédions ce magazine à une aventure qui a révolutionné la mobilité.

Qui sont les femmes et les hommes qui ont créé et façonné unireso ? Coup d’œil dans le rétroviseur avec les bâtisseurs d’unireso.

Lorsque Bernard Ziegler est élu au Conseil d’Etat, les transports publics ressortissent de trois dicastères, le sien dont dépendent les tpg, le Département de l’économie qui a la charge des relations avec les CFF et la SNCF et celui des travaux publics dont relèvent notamment la mise en oeuvre des chantiers. Son action va permettre, après son départ du Département, la mise en place, quelques années plus tard, d’unireso.

Quel était le contexte en matière de mobilité de l’époque ?

Bernard Ziegler :
A la fin des années 1980, les transports collectifs n’avaient pas encore trouvé leur vitesse de croisière. Et c’est bien ce à quoi nous nous sommes attelés dès mon arrivée au Département. Une initiative « Pour des transports publics efficaces » enjoignait en quelque sorte l’Etat à réaliser la fameuse Croix ferroviaire via une liaison de tramways. Mais au sein de la commission ad hoc du Grand Conseil, deux camps s’opposaient farouchement, les partisans du tram et ceux en faveur d’un métro léger automatique. Il fallait trouver une solution de compromis. Nous avons donc présenté un contre-projet. La loi remporta 80% de votes favorables, un plébiscite. Et le soir même, nous étions déjà en mesure de fournir un plan de développement des transports collectifs, s’articulant autour de la reconstruction d’un réseau de tramways et d’un métro léger, maisnon automatique.

Comment vous est venue l’idée de créer une communauté tarifaire d’abonnements à Genève ?

B.Z : Le modèle zurichois et son réseau de tramways nous ont beaucoup inspirés. D’autant que Zurich était en train de mettre en place une communauté de trafic qui regroupait pas moins de 50 transporteurs.

La constitution de la communauté tarifaire revenait en quelque sorte à faire un cadeau aux voyageurs ?

B.Z : Nullement. Il s’agissait en vérité d’encourager l’usage des transports en commun.

A l’époque, les tpg ne comptaient que 20 000 abonnés. C’est d’ailleurs pour élargir ce cercle que j’avais proposé au Conseil d’Etat, dont les finances étaient particulièrement florissantes, de pouvoir élaborer une politique d’abonnements bon marché (cartes Orange, Vermeil et Azur). En deux ans, le nombre d’abonnés a franchi la barre des 100 000.

Alors directeur général des Transports publics genevois (tpg), Christoph Stucki a construit pierre après pierre l’édifice unireso qu’il a présidé jusqu’à la fin de l’année 2019.

Faut-il, en préambule, revenir sur les transports collectifs dont le prix semblait plutôt dissuasif ?

Christoph Stucki :
Certes. Et en matière d’accessibilité, la création de la carte Orange et ses déclinaisons dédiées à différentes catégories d’âge, a été un grand coup dans l’histoire des transports. Avant cela, les voyageurs évoluaient dans une jungle de prix. Les abonnements assurant la liaison du centre de Genève à Hermance par exemple, étaient beaucoup plus chers que ceux assurant des liaisons équivalentes en zone urbaine. Et puis, ce titre ne couvrait même pas la totalité du territoire cantonal. Quant au réseau, il était réduit à celui des tpg et des Mouettes. Il nous a semblé impératif d’intégrer les CFF.

L’Etat a mis la main au porte-monnaie ?

Ch.St : C’est vrai. C’est ce qui a permis précisément une baisse drastique sur l’abonnement mensuel alors vendu à 90 francs. Avec la carte Orange, le prix payé par l’utilisateur était fixé à 45 francs. Et les 45 francs de « manque à gagner » pour le transporteur étaient compensés par l’Etat. Le réseau de transports collectifs n’était pas à la hauteur des attentes des voyageurs ? Ch.St : C’était un véritable écueil. Le réseau de trams avait été démantelé, il ne restait plus alors que la ligne 12 en 1988. La collectivité n’avait pas de fonds à allouer au développement des infrastructures. A telle enseigne qu’en février de chaque année, je partais avec quelques cadres en pleine nuit et nous faisions notre marathon qui s’étirait de Carouge à Moillesulaz. Munis d’une sorte de podomètre, nous notions les points où des travaux étaient nécessaires. Puis nous sommes allés présenter une planification des travaux à l’Etat de Genève et réclamer les millions nécessaires à la modernisation ainsi qu’à l’élargissement du réseau en direction de Cornavin.

Comment la mini communauté tarifaire a-t-elle pu étendre son territoire ?

Ch.St : En incluant bien évidemment des transporteurs « locaux » comme les transports publics de Vernier et la liaison Onex-Hôpital de Loëx. En 2001, la communauté tarifaire intégrale, dénommée unireso, dont la première convention de collaboration avait été rédigée par Me Antoine Bohler, a été constituée. Quant à l’Entente tarifaire régionale, instaurée en 2004, elle incluait, en plus des trois membres fondateurs, des transporteurs vaudois et français, notamment le réseau annemassien. C’était là d’ailleurs le fruit d’un très heureux hasard. Délégué suisse au sein de l’Union internationale des transports publics, j’ai rencontré un responsable de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) qui venait de mettre en place une entité pour l’exploitation des réseaux de province. Et c’est le maire d’Annemasse qui m’a suggéré, en 2003, qu’un groupement tpg/RATP Dév postule pour obtenir l’exploitation du réseau TAC. L’adjudication de ce marché a grandement aidé à interconnecter les réseaux genevois et annemassien et alentours, donnant naissance à unireso régional.

Et nos voisins vaudois ?

Ch.St : Depuis la création de la carte Orange, le rayon de validité incluait les haltes et gares CFF sur sol vaudois entre Mies et Founex, car Céligny en faisait partie. Les voyageurs bénéficiaient donc des mêmes avantages sur leurs abonnements que ceux se déplaçant à l’intérieur du canton de Genève.

Comment les voyageurs du Grand Genève ont pu profiter de tarifs attrayants ?

Ch.St : Nous avons obtenu que le Service Direct suisse crée un abonnement combinant un parcours en train et la zone 10 genevoise. Ainsi, il devenait possible de voyager avec un seul titre de transport jusqu’à sa destination à Genève. Puis, nous avons mis en place un abonnement similaire en France avec la SNCF et la région Rhône-Alpes.

Fabienne Goudard est responsable des « Services aux voyageurs » au sein de la Direction des Mobilités de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Quelle était votre fonction en 2001 ?

Fabienne Goudard :
J’étais en charge de la tarification au sein de la Direction des Transports de la Région Rhône-Alpes.

J’ai donc eu l’opportunité de tisser des liens avec les acteurs du transport du bassin genevois qui ont conduit à la création en 2009 d’un abonnement combinant le réseau régional TER et Canton de Genève. Une étape clef pour la coopération tarifaire entre unireso et la Région.

Quelles étaient les difficultés ? Deux pays, deux approches différentes ?

F.G : Effectivement, en France, ce sont les Autorités Organisatrices de Mobilité (la Région pour le réseau régional) qui définissent et financent l’offre de transport ; elles délèguent ensuite l’exploitation à des opérateurs. Le système suisse diffère, cela a donc nécessité de nombreux échanges et de l’écoute entre chacun de nous.

En quoi le modèle unireso vous a semblé et vous semble inédit ?

F.G : Le travail de coopération tarifaire est remarquable tant par le nombre de réseaux concernés que par l’étendue de la gamme tarifaire qui concerne tous les types de déplacement à Genève et alentours ainsi qu’entre nos deux pays. C’est une belle concrétisation d’un travail partenarial de qualité, qui s’inscrit dans la durée. D’ailleurs, les communautés tarifaires, unireso régional puis Léman Pass ont inspiré de nombreuses autres régions françaises.

Chef des ventes aux tpg, Rémy Burri a géré unireso avant d’en devenir le responsable opérationnel à part entière, fonction qu’il assure depuis 2010.

Quelles ont été les grandes tâches que vous avez immédiatement entreprises ?

Rémy Burri :
Pour le vendeur que j’étais, cette communauté tarifaire ouvrait des perspectives magnifiques. Tous les titres de transport tpg devenaient des titres communautaires, avec une offre substantiellement améliorée grâce aux lignes CFF et aux Mouettes Genevoises. Simultanément, les prix pouvaient aussi être réduits. Cela a généré une importante communication car les clients n’avaient pas l’habitude de pouvoir passer du bus au train ou au bateau avec le même titre de transport. Nous avons également dû faire les décomptes des recettes chaque mois et redistribuer les parts à chacun en fonction d’une clé de répartition.

unireso régional incluait des intervenants dotés d’une organisation différente, était-ce compliqué?

R.B : Compliqué non car nous avons toujours privilégié une approche pragmatique et simple.

Devenu responsable opérationnel d’unireso, quel était votre champ d’actions ?

R.B : Un responsable opérationnel doit endosser un rôle transversal car il s’agit de coordonner unireso avec les partenaires. Et en plus de veiller à l’application de la tarification, à l’évolution des produits et au maintien d’une solution globale de mobilité, il faut développer les contacts avec les acteurs de la mobilité du bassin franco-valdo-genevois. Un rôle qui s’exerce avec le support de la présidence, des entreprises de transport et du canton. Enfin, il incombe d’assurer l’équité dans la répartition des recettes voyageurs, de suivre les aspects financiers et de déterminer les besoins en communication, marketing et promotion.

unireso en route vers l'avenir

Quatre questions à Martine Guibert, Vice-Présidente du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, déléguée aux Transports

En quelle qualité êtes-vous intervenue dans unireso régional ?

Martine Guibert :
Depuis 2017, je suis en charge des transports en tant que Vice-Présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est à ce titre que j’ai participé à la fois aux décisions concernant unireso régional et à celles qui précédaient l’émergence de Léman Pass. En effet, l’investissement de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en faveur du service de transport transfrontalier Léman Express a été important, environ 420 millions d’euros ont été consentis, et s’est inscrit dans la durée. Notre effort ayant commencé il y a vingt ans. L’une de mes premières tâches a donc été de m’immerger dans ces sujets tarifaires qui impliquaient de nombreux transporteurs de part et d’autre de la frontière.

Quelles étaient les décisions à prendre au moment de votre intégration dans cette communauté tarifaire ?

M.G : A mon arrivée, les discussions ont été centrées sur la mise en place d’une nouvelle communauté tarifaire constituée autour du Léman Express. Le calendrier était serré. Le réseau transfrontalier partiellement mis en service en 2018, devait être inauguré dans sa version intégrale en 2019. L’ambition partagée par l’ensemble des partenaires était d’offrir un haut niveau de service aux usagers.

Quelles ont été les difficultés et comment avez-vous fait face ?

M.G : La réalisation de ce projet a nécessité une très forte mobilisation de tous les acteurs. Il s’agit d’une tarification innovante pour ce bassin qui couvre les deux pays. Il a fallu s’entendre sur un service commun alors même que nous avons des pratiques différentes entre la France et la Suisse. Un élément majeur fut la constitution d’un climat de confiance avec nos homologues, notamment le conseiller d’Etat du canton de Genève Serge Dal Busco.

unireso régional a disparu en 2019 avec le lancement du Léman Express et la création de Léman Pass. En quoi le premier a facilité l’émergence du second ?

M.G : Avec le Léman Express, une nouvelle gouvernance s’est mise en place à l’échelle de ce grand territoire qui associe tous les acteurs de la mobilité. C’est une belle avancée rendue possible par cette coopération tarifaire historique. A l’occasion des 20 ans d’unireso, je souhaiterais adresser, en mon nom et en celui de mes prédécesseurs, un bel anniversaire à cette institution fédératrice. unireso, demain ?

Le regard de Rébecca Dougoud, présidente d’unireso

Rebecca Dougoud :
20 ans, c’est l’âge où on pense à son avenir mais, avoir 20 ans en 2021, n’est pas si facile. Demain est pour beaucoup fait d’incertitudes en raison de la situation sanitaire que nous traversons. Pour unireso, les enjeux sont donc grands : accompagner les habitants, les travailleurs, les touristes de notre territoire dans cette période d’incertitudes et travailler à un avenir plus radieux, en répondant aux nouvelles attentes.

Etre au coeur de ces échanges qui sont essentiels à tous, plus besoin de le démontrer. Participer aux défis que les autorités et les entreprises de transports publics vont devoir relever.

Les bases ont été posées. Aujourd’hui, on utilise indifféremment le train, le bus ou les Mouettes Genevoises avec un seul abonnement ou un seul billet. La collaboration entre entreprises se vit au quotidien. La coopération transfrontalière est aussi une réalité pour unireso, une partie des clients des transports publics passe chaque jour la frontière.

Les acteurs se connaissent bien, les réseaux de chacun se sont fortement développés en 20 ans grâce à la volonté des autorités politiques et l’engagement des CFF, des tpg et des Mouettes Genevoises mais aussi de nos voisins vaudois et français.

La clientèle a répondu présente chaque fois que des développements ont été opérés. Plus rien à faire ? Pas tout à fait… Les projets de développement des transports publics sont toujours présents. De nouvelles pratiques de mobilité, de nouvelles pratiques d’achats, de nouvelles attentes s’observent.

La distribution et le nouveau monde digital offrent des possibilités en matière de tarification, auxquelles nous n’osions pas penser il y a 20 ans. unireso se doit donc, chaque jour, comme acteur de la mobilité, d’entendre et de chercher des réponses à ses évolutions, à ses enjeux, pour faciliter l’accès aux transports publics et contribuer à leur développement.

Demain, il faudra poursuivre les engagements pris il y a 20 ans et tout au long de ces années. Demain, unireso se doit d’être à l’écoute des évolutions en cours. Anticiper et oser, proposer. Etre moteur de la mobilité transfrontalière et être acteur pour participer à un accès simple aux transports publics en Suisse.

Demain, c’est continuer à travailler ensemble et regarder devant, pour relever les nouveaux défis qui nous attendent et qui sont déjà là !

Les grandes étapes


 

2001

1er juillet, unireso voit le jour

Naissance officielle de la Communauté Tarifaire Intégrale unireso, l’enfant et les trois opérateurs fondateurs : les tpg (transports publics genevois), les CFF (Chemins de Fer Fédéraux) et la SMGN (la Société des Mouettes Genevoises et Navigation) se portent bien. Concrètement qu’est-ce qui change ? Les billets, forfaits et cartes-valeurs de l’époque, autrement dit les titres de transport, sont unifiés. Ils permettent alors de circuler indifféremment à bord des véhicules des trois opérateurs sur le sol genevois y compris la ligne CFF en direction de Céligny. La seconde phase est déjà en marche, unireso va s’étendre à la Côte vaudoise et aux départements de l’Ain et de la Haute-Savoie.

 
 

2004

La communauté s’agrandit et devient unireso régional

Trois ans après le lancement d’unireso, une seconde communauté tarifaire émerge : unireso régional. Deux opérateurs, les transports collectifs annemassiens (TAC) et les transports publics de Nyon (TPN) rejoignent les membres fondateurs, soit les CFF, les tpg et la SMGN. La France voisine et le canton de Vaud font, à leur tour, partie du réseau. Tandis qu’en décembre, la zone 10, zone Tout

Genève, fait son apparition sur la scène de la mobilité. Cette année-là, unireso édite son premier magazine : « Ligne Ouverte » qui consigne toutes les nouveautés traditionnellement lancées en décembre. « Ligne ouverte », encarté dans GHI, est aussi diffusé à Annemasse, dans le pays de Gex et le Genevois.

 
 

2005

Noctambus avec unireso

L’Etat de Genève qui avait déjà décidé de soutenir financièrement l’Association des bus nocturnes Noctambus accroit sa participation. Les titres de transport unireso sont ainsi valables dans le réseau Noctambus. Dans le même temps, les bus nocturnes sont intégrés aux tpg ce qui va permettre de les pérenniser et d’en étendre le périmètre.

 
 

2006

Les entreprises encouragent l’usage des transports collectifs

Les compagnies autocaristes SAT-Frossard, (aujourd’hui dénommées Transdev-SAT) exploitant les lignes T71 Thonon — Genève, T72 et T73 Annecy-Genève. rejoignent unireso. Elles proposent depuis le 1er janvier à leur clientèle occasionnelle un City-Ticket en aller simple ou aller-retour. Vendu en plein tarif ou sous forme d’une carte prépayée offrant un rabais, le City-Ticket connaît un réel succès.

Cette année-là aussi, face à la suffocation des villes, à la raréfaction des places de parking et à une offre de transports publics qui a augmenté de 27 % (entre 2003 et 2006), de plus en plus d’entreprises adoptent une politique de développement durable. Celle-ci comporte un important volet « transport » qui se traduit notamment par le subventionnement d’abonnements annuels de transports publics destinés à leurs collaborateurs.

 
 

2011

La simplification des tarifs

La communauté Alpbus RATP-DEV vient à son tour grossir les rangs d’unireso. La ligne autoroutière 74 Saint-Gervais — Le Fayet Genève vient ainsi compléter les lignes interurbaines T71, T72 et T73 desservant déjà le bassin genevois depuis la Haute- Savoie. Elle offre aussi une complémentarité à

l’offre TER à certaines heures le matin et le soir. Des abonnements mensuels ou billets « parcours

+ zone 10 » sont disponibles à la vente. Le 11 décembre, un nouvel abonnement combiné « zone-parcours-zone » entre Genève et Annecy est disponible. Ce titre permet de circuler librement en zone 10 unireso, de voyager sur la ligne 72 de Veolia et de circuler sans surcoût sur le réseau de bus annécien Sibra. unireso inaugure un nouveau type de titre de transport combiné avec la Fondation des parkings au P + R de Bernex. Déjà partenaires dans le cadre de la vente d’abonnements, les deux entités offrent désormais un produit journalier qui inclut un ticket de stationnement et un ou plusieurs titres de transport valable en zone 10 unireso.

 
 

2012

Ou Bien ? ! collecte les bons plans

En couverture, une jeune femme qui fait le poirier, le jet d’eau en perspective et une liberté de ton : Ou Bien ?! numéro 1 sort de presse en juin 2012. Le magazine fourmille de bons plans culturels et épicuriens ainsi que d’articles sur la mobilité. Il s’adresse à tous les clients d’unireso et à ceux qui vont franchir le pas. Son ambition : faire voyager ses lecteurs à travers le canton et ses alentours.

 
 

2014

Coup de frein sur la hausse de tarif

Le 18 mai 2014, les citoyens genevois approuvent l’initiative portée par l’Avivo, « Stop aux hausses des tarifs des Transports publics genevois ! » après un premier scrutin invalidé par le Tribunal fédéral en 2013. Dès lors, les opérateurs, afin de garantir l’existence d’unireso, réactualisent les conditions d’utilisation des titres de transport et les catégories d’âge selon les règles établies sur le plan national par la branche. Autant de paramètres que l’initiative avait modifiés. Le rétablissement des catégories a été possible grâce l’acceptation par le Grand Conseil d’un projet de loi. Une campagne « nouveaux tarifs unireso » s’affiche sur les bus, les trains, les agences tpg, les centres voyageurs CFF et dans la presse. Les deux visuels créés pour cette campagne promeuvent le nouveau billet Tout Genève à CHF 3.– et l’abonnement annuel à CHF 500.–

 
 

2015

unireso et Mobilis choisies par SwissPass

Le projet pilote sur l’intégration de l’abonnement modulable dans les communautés tarifaires unireso et Mobilis — pour les pendulaires de la région comprise entre Rolle et Genève — est sous toit. Le SwissPass, qui permet de regrouper sur un même support plusieurs prestations liées à la mobilité, est lancé. Les communautés tarifaires unireso et Mobilis ont été choisies comme communautés pionnières pour l’intégration de leurs abonnements — mensuels et annuels — sur cette carte à puces. Une intégration qui sera opérationnelle à la fin de l’année 2016.

 
 

2018

Une première liaison Léman Express

Le Léman Express, RER franco-valdo-genevois, est mis en circulation de Lancy- Pont-Rouge à Coppet. Une première étape avant le lancement du plus important réseau ferroviaire transfrontalier d’Europe.

 
 

2019

15 décembre, le Léman Express efface la frontière

Le Léman Express dans sa version intégrale est inauguré. Le réseau permet d’assurer la liaison entre les cantons de Vaud, de Genève et les départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie. unireso régional et le tarif y afférent, jusqu’à lors en vigueur, disparaissent. Car le renforcement des lignes transfrontalières a engendré la refonte complète du système de tarification. Deux communautés tarifaires sont désormais opérationnelles : unireso qui couvre le canton de Genève et Léman Pass qui s’applique sur les lignes du Léman Express et sur celles des dix opérateurs de la région Auvergne Rhône Alpes. Pour gérer les deux communautés, une société à responsabilité limitée a été créée : Gestion de communautés tarifaires (GCT SARL).

 
 

2021

En 20 ans, 3,5 milliards de voyageurs nous ont fait confiance. Merci !

 

 
 

Et si on plongeait dans les archives ?

Le premier logo, créé par Michel Point
Faire et le faire savoir : unireso a multiplié les campagnes pour faire connaître son éventail d’offres
Faire et le faire savoir : unireso a multiplié les campagnes pour faire connaître son éventail d’offres
Le conseiller d’Etat Gérard Ramseyer entouré de gauche à droite par Christoph Stucki, Directeur général des tpg ; Roland Charrière, directeur de la Société des Mouettes Genevoises Navigation ; Michel Jacquet, Président du conseil d’administration des tpg et Guy Bachelard, responsable de communautés tarifaires des CFF
Les Cartabonus dessinées par le graphiste Michel Point, un système de prépaiement malin.
Les cartes journalières
Les cartes journalières
La création des cartes Orange, Vermeil et Azur ont été un élément déclencheur. En cassant les prix, elles ont permis un développement du réseau

Michel Point, le graphiste artiste

Il est celui qui a donné une identité, un visage à unireso. C’est de son imagination et grâce à son savoir-faire que le premier logo de la communauté tarifaire est né.

Quelle a été votre source d’inspiration ?

unireso signifiait un réseau unique constitué par trois opérateurs. Comment exprimer cela ? Les éléments ont tourné dans ma tête. J’ai pris ma feuille blanche et mon crayon, puis je me suis installé devant mon ordinateur. Je songeais à ce service accessible à tous permettant d’emprunter plusieurs moyens de transports différents, le train, le tram, le bus, la Mouette Genevoise. Je voulais figurer un itinéraire ponctué ou disons interrompu par des stations, des arrêts, qui prenaient la forme de lignes et de points sur mon écran. Sur le « i » d’unireso le point est agrandi pour devenir un élément graphique représentant une station sur un parcours. Quant à la police de caractère, elle devait être à la fois lisible, simple, moderne et populaire. J’ai opté pour une police de caractères linéale, épurée et géométrique comme le révèle la rondeur du « o ». Et puis, la simplicité du caractère, sans fioriture, était pour moi une façon de renforcer le sentiment de simplicité. La simplicité traduit la facilité incarnée par unireso qui permet de changer de mode de transport avec un billet. Donc toute la construction du logo, dans ce qu’elle a de simple, va dans ce sens.

En matière de communication le choix des couleurs est évidemment prépondérant ?

Certes. Le bleu a été choisi parce qu’il donnait de la lisibilité, ouvrait des horizons. Tandis que le rouge traduisait l’arrêt. Le rouge est en effet généralement utilisé pour signifier l’interdiction, autrement dit la rupture dans le cheminement.

Combien de modèles avez-vous conçu ?

Trois projets avaient retenu l’attention des décideurs, trois projets parmi une longue liste de suggestions. Les favoris étaient Gemoby, Mobéo et Mobéo et Unirezo (avec un Z). unireso a finalement raflé la mise.

Portrait d'un aficionado

Lyon-St-Clair, c’est son pseudo, est depuis 2017 l’un des contributeurs de la page Wikipedia d’unireso. Aussi discret — vous ne verrez pas sa photo — que passionné, il a emprunté son nom de scène à celui d’une gare de Caluireet-Cuire aujourd’hui désaffectée. Ce jeune informaticien écrit avec la précision d’une horloge suisse.

Que faites-vous dans la vie ?

Je suis technicien support informatique dans un centre de formation à Lyon où je réside.

Comment est né votre intérêt pour les transports publics ?

Cela remonte à mon enfance, mais j’ignore quel a été l’élément déclencheur. Toutefois, je m’intéresse à de nombreux sujets.

Le travail que vous effectuez notamment pour unireso est très exigeant, comment trouvez-vous la matière utile à la rédaction des informations et mises à jour ?

Je cherche des informations fiables sur Internet. Mais j’ai aussi mes propres sources d’information. Il m’arrive enfin de solliciter l’aide d’autres contributeurs de Wikipédia.

Passez-vous beaucoup de temps à recouper les informations ?

La fiabilité, c’est me semble-t-il la clef de ce vaste dictionnaire en ligne, alors, oui je peux y passer quelques heures.

Etes-vous déjà venu à Genève et avez-vous utilisé les transports publics et le billet unireso par conséquent ?

Oui, et j’utilise particulièrement le billet P + R Journalier puisque je viens en voiture à chaque fois et que je gare ma voiture au P + R de Bernex en général.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Unireso

Un rallye à travers Genève

Dimanche 5 septembre 2021
Vous aussi, venez célébrer les 20 ans d’unireso !

Un parcours en transports publics, jalonné de questions et d’énigmes.

Des lots de valeur récompenseront les cinq premières équipes gagnantes et des cadeaux seront remis à chaque participant.