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Les métiers méconnus du réseau

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Geoffroy Charrière : «Le pilote des Mouettes est seul maître à bord»

Geoffroy Charrière fait partie des seize pilotes qui conduisent chaque jour, y compris les week-ends, et hiver comme été, les Mouettes genevoises. Un métier qui inclut d’autres tâches et font de lui le véritable commandant de son embarcation. 

En quoi consiste votre profession ?

Geoffroy Charrière : En plus de piloter les bateaux, nous avons la gestion des pleins de carburant pour les Mouettes traditionnelles et la recharge électrique des navettes électro-solaires. D’ici quelques semaines, notre flotte comptera trois bateaux électro-solaires et un peu avant 2024, un quatrième s’ajoutera au parc. Les panneaux solaires dont sont dotés ces véhicules verts nous permettent de compléter l’alimentation électrique. Il faut savoir que l’hiver les Mouettes circulent de 7 h 30 à 19 heures et de 10 à 18 heures les week-ends. L’été, la couverture horaire est plus ample puisque nous assurons les différentes liaisons de 7 h 30 à 21 heures et de 10 à 21 heures les samedis et dimanches.

Quelle formation suivent les pilotes des Mouettes genevoises ?

GF : Les pilotes doivent obtenir un permis B21 catégorie 60 passagers (capacité d’accueil des Mouettes). La formation qui permet de s’inscrire à l’examen est dispensée par un formateur membre du personnel des Mouettes genevoises. Ce dernier assure également la formation continue à laquelle tous les pilotes sont soumis trois fois par an. 

Qu’est-ce qui est le plus délicat dans l’exercice de votre métier ?

GF : .Nous devons êtes vigilants car nous ne sommes pas les seuls sur le lac. Nous devons en effet tenir compte du trafic des bateaux de La Compagnie genevoise de navigation (CGN) afin d’éviter embouteillages et collisions. A cet égard, nous utilisons toute une codification liée à l’usage du klaxon. Un son long va signifier : Attention ou j’avance en ligne droite, par exemple. En outre, nous devons êtres attentifs face aux conditions météorologiques qui influent sur la visibilité.  En cas de forte tempête, comme nous sommes les seuls responsables des passagers et de l’embarcation, nous devons décider s’il y a lieu d’interrompre ou non le voyage. 

Qu’est ce qui le plus satisfaisant dans votre job ?

GF : L’été, travailler au grand air dans un cadre idyllique, est sans aucun doute agréable. Mais toute médaille a son revers. L’hiver, les cordes pour l’amarrage peuvent geler ce qui complique notre tâche. Et même si les navettes lacustres sont chauffées, piloter est moins confortable. Sans oublier certains voyageurs un peu récalcitrants lors du contrôle des titres de transport.

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