Qu’est qui fait vibrer artistiquement Sébastien Aeschbach, l’un des directeurs de la chaîne de magasins qui porte son nom et co-fondateur de Genève Avenue, l’association de commerçants genevois?
Citer un seul auteur ou un seul livre ? Une gageure mais si je dois parler d’écrivains qui m’enchantent l’esprit alors je dirais Nicolas Gogol et son recueil «Nouvelles de Pétersbourg» qui regroupe notamment Le Journal d’un fou. J’aime la façon dont il manie l’absurde et le grotesque. Ce regard décalé c’est aussi celui qui parcourt les œuvres de Boris Vian, un auteur et un jazz man de génie que j’admire.
Côté musique ? J’ai tout d’abord
la chance d’avoir chez moi une belle installation qui me permet d’avoir un son très qualitatif. Avec mon épouse, nous écoutons du jazz des années 1960. Si je peux évoquer un label, alors sans hésitation, je m’ar- rête sur Impulse, créé par l’Américain Creed Taylor et dont la première signature a été celle de John Coltrane.
Le jazz et moi c’est une histoire qui remonte à l’adolescence. Un camarade de collège m’a fait écouter ce qui était plutôt dans une mouvance funk. Je me souviens aussitôt du magasin Jazz House qui se trouvait près de la cathédrale. Cet endroit était devenu une sorte de QG. Nous
passions, mes amis et moi, des heures à écouter les conseils musicaux du directeur des lieux qui le faisait toujours de bonne grâce. Il avait une grande patience car nous étions des néophytes, nous partions véritablement de zéro. Et puis, la musique que j’aime, c’est aussi le rock avec une inclination particulière pour Pink Floyd.
LIVRE : Nouvelles de Pétersbourg – Nicolas Gogol // DISQUE : The lost album – John Coltrane – Impulse