« Faire la navette »
Expression bien ancrée, faire la navette, abrite un lien étroit entre la mobilité, le tissage et un délicieux biscuit. Surprenant a priori, ce lien est pourtant bien réel. Découvrons-le !
Il nous faut tout d’abord remonter au XVIIIe siècle. La navette est l’outil des tisserands avec lequel ils effectuent les allers-retours sur leur métier à tisser pour passer les fils dans la trame. On voit l’outil, le geste. Il raisonne tel un métronome !
Pourquoi ce nom de navette alors ? Simplement, celui-ci serait un diminutif de nave ou nef. Soit le navire, le vaisseau qui lui-même fait les allers-retours réguliers d’un endroit à un autre.
Depuis lors la navette est tout autant notamment un bateau, un train, un car. Elle affiche même désormais une dimension spatiale en tant que véhicule récupérable conçu pour assurer la liaison entre la Terre et une orbite basse autour de celle-ci. Étonnant, elle se dit même volante pour le tissage mécanique !
Pour notre délicieux biscuit provençal traditionnellement à la fleur d’oranger, la navette, c’est sa forme de barque qui lui donne ici toute sa place !
Avec une même signification, notre expression « Faire la navette » est aussi très utilisée notamment par nos voisins que sont l’Allemagne et l’Italie : « pendeln », « fare la sopla » en sont ses traductions littérales.